samedi 31 juillet 2010

Un été CLAROrgasmique (27)





Madman Claro « va troquer le bruit du marteau-piqueur contre le gazouillis de la mésange, mais juste pendant deux mois, niark niark. »








in: Funny heart

vendredi 30 juillet 2010

Un été CLAROrgasmique (26)





Madman Claro « Une réunion inculte, c'est avant tout le savoir-faire, l'élégance des échanges, la pertinence de l'écoute, une coquette pincée d'humour, quelques belles envolées, de chouettes audaces, et une bonne branlée de nimportawak avec murge incorporée. »








in: Funny heart

jeudi 29 juillet 2010

mercredi 28 juillet 2010

mardi 27 juillet 2010

Un été CLAROrgasmique (23)





Madman Claro « dérappeur petit blanc. »








in: Funny heart

lundi 26 juillet 2010

Hail from ma discothèque (4)

Brenda Lee, à ne pas confondre avec Peggy Lee, était beaucoup plus jeune que son homonyme, mais elle a chanté du rock'n'roll comme elle, avant de se tourner vers un son plus country.

C'est bizarrement en France puis en Angleterre puis dans le reste du monde qu'elle a d'abord eu du succès avant de faire définitivement craquer les States, d'où elle est originaire avec un titre que vous connaissez sûrement, I'm sorry. Il faut dire qu'elle n'était alors qu'une frêle ado dotée d'une voix à la Elvis au féminin, que l'on surnommait alors "Little Miss Dynamite". Tout un programme cette Brenda Lee...!





Et pour le plaisir...







in: Gloomy monday

Un été CLAROrgasmique (22)





Madman Claro « se demande s'il est vraiment utile d'être agréable alors qu'il est si facile d'être difficile. »








in: Funny heart

dimanche 25 juillet 2010

Un été CLAROrgasmique (21)





Madman Claro « hésite entre deux marcels, dont l'un en Pléiade. »








in: Funny heart

samedi 24 juillet 2010

If you will follow me... from Nathalie

A la recherche des trésors qui sommeillent chez mes lecteurs enflammés, c'est chez Nathalie que je m'arrête aujourd'hui.

« Maintenant je cours en hurlant autour des murs, je cherche la porte et ne la trouve pas, elle se dérobe. Alors la tour vibre toute entière, se renverse et me projette vers le trou béant de la fenêtre, la nuit tourbillonnante s'élève comme une trombe, je m'agrippe au rebord et retombe au fond de la pièce.
Plus tard, une femme est là. »

Histoire de la Chauve-Souris, Pierrette Fleutiaux. Editions Julliard, 1975.







"J'ai découvert Pierrette Fleutiaux avec le sublime roman Nous sommes éternels, et j'ai lu la chauve souris un peu plus tard. On a l'impression de tomber dans une délicieuse folie en lisant ce petit livre. J'ai adoré."





in: La part du fabulateur

Un été CLAROrgasmique (20)





Madman Claro « Dix minutes de retard. Dieu essaie de me dire quelque chose. »








in: Funny heart

vendredi 23 juillet 2010

Un été CLAROrgasmique (19)





Madman Claro « vire au douteux – imprononçable mais possible. »








in: Funny heart

jeudi 22 juillet 2010

Des "joues-tu ?" en voilà... (2)

Puisque le dernier jeu était un peu difficile, en voici un facile.

Cette fois, c'est votre cinéphilie que je sollicite. Jouez avec moi et retrouvez les titres de chacun des films dont les images qui suivent sont extraites. Que des comédies musicales.

Rien à gagner que mon admiration et ma gratitude d'avoir joué.



Film 1.


Film 2.

Film 3.


Film 4.


Film 5.


Film 6.


C'est même scandaleux tellement c'est facile.




Réponse de la semaine dernière :
1) Nous ne faisons que passer de Gaétan Roussel
2) La nuit je mens de Bashung
3) La noyée de Gainsbourg
4) La femme chocolat d'Olivia Ruiz
5) Déshabillez-moi de Juliette Gréco
6) Je veux de Zaz
7) Mourir sur scène de Dalida





in: Angelina's wonderful envy of cinema

Un été CLAROrgasmique (18)





Madman Claro « En face de moi, véridique: restaurant Le Tequila Cuisine traditionnelle et vietnamienne Pizza. Bref, impossible de trouver un Japonais Kebab et Tortillas... »








in: Funny heart

mercredi 21 juillet 2010

Un été CLAROrgasmique (17)





Madman Claro « ne sortira d'ici que le cochonnet devant. »








in: Funny heart

J’espère que vous lirez cette lettre…

Au pays de la révolution française qui a mis fin au féodalisme et à la servitude en propageant à travers le monde les mots de « Liberté – Egalité – Fraternité » ; à Paris, capitale d’un pays qui a résisté hautement pour se libérer de la barbarie d’une armée occupante féroce et brutale ; depuis vos bureaux à l’Elysée ou ceux du Quai d’Orsay – j’espère que vous lirez ma lettre.

Dans l’un de ces bureaux, ma mère a été finalement reçue afin de discuter des moyens pour obtenir ma libération.

Nous savons tous que la démocratie fonde le respect de la diversité des êtres humains. Elle définit les bases légales qui accordent à chacun des droits et des devoirs. Elle prône l’égalité des droits humains et refuse absolument d’établir des différences négatives et ségrégatives selon la couleur de la peau, l’origine, la religion, etc.

Comme citoyen franco-palestinien, je pensais que les autorités françaises se devaient de me protéger (comme elles le font pour tous nos compatriotes français injustement en difficulté dans le monde) alors que je vis dans un pays sous occupation militaire décidée par un gouvernement qui refuse obstinément de reconnaître et d’appliquer le droit international.

Il semblerait que ce gouvernement, le gouvernement israélien, vous ait convaincu que le seul moyen pour moi de retrouver la liberté n’était pas que, lui, fasse, ce qu’il devrait faire pour cela mais qu’en plus de l’injustice que je subis que, moi, je fasse un acte d’humiliation supplémentaire : que je présente des « regrets » devant un tribunal militaire d’occupation.

Je voudrais vous poser une seule question : aurait-il été acceptable pour vous que les résistants français, pendant la seconde guerre mondiale, « regrettent » leurs actes devant des tribunaux d’occupation ou de collaboration ?

Si on ne peut comparer terme à terme les deux situations, il n’en reste pas moins que la Palestine vit aussi sous occupation étrangère depuis maintenant 62 ans. Une occupation brutale qui multiplie les meurtres, qui construit des murs, qui assiège et colonise, qui expulse le plus possible de Palestiniens de leur terre ou de leurs maisons, surtout à Jérusalem-Est où je vis avec ma famille.

Devant cette occupation que vit mon peuple, je ne peux rester ni indifférent ni me taire. Je suis né et j’ai grandi dans un pays occupé et, parce que je ne peux pas me taire, je suis depuis plus de 5 ans en prison. Comment pourrais-je accepter cette occupation que vous-même avez condamnée ? C’est mon droit que de la refuser.

Dans ces conditions il n’est pas pensable une seule minute, qu’en plus de tout cela que je subis, j’en vienne à « regretter » ou à « m’excuser » de quoi que ce soit devant un tribunal militaire d’occupation.

Je soutiens la résistance légitime de mon peuple qui bénéficie de la solidarité des gens libres à travers le monde.

Bien à vous,



Salah Hamouri
Prison de Guilboa
Section 4

Le 14 juillet 2010

mardi 20 juillet 2010

Un été CLAROrgasmique (16)





Madman Claro « ira demain à Bruxelles vérifier que tout ce qui mousse est d'or. »








in: Funny heart

lundi 19 juillet 2010

Hail from ma discothèque (3)

Dans ma discothèque, cette semaine, je suis tombée sur un CD qui regroupait les BO de deux films mis en musique par Art Blakey et ses Jazz Messengers. Des femmes disparaissent d'Edouard Molinaro et Les Tricheurs de Marcel Carné, film culte pour la génération pré-sixties.


Pas vu le premier qui évoque (déjà) les réseaux de prostitution internationaux avec Robert Hossein et Magali Noël mais le deuxième est bien sûr incontournable, même s'il a un peu (beaucoup) vieilli. Les deux films datent de 1958.

Je ne suis pas une grande connaisseuse de jazz, ni même connaisseuse tout court, mais j'adore écouter quand je tombe dessus. Et il se trouve que nombre de films des années 50-60 ont flirté avec cette musique. La BO reste, à mon avis, l'un des moyens idéaux pour s'initier à un genre musical qu'on ne connaît pas.







in: Gloomy monday

Un été CLAROrgasmique (15)





Madman Claro « explique aux cigales que Stridulation n'est pas un titre de Larnaudie. »








in: Funny heart

dimanche 18 juillet 2010

samedi 17 juillet 2010

If you will follow me... from Hanouna

Aujourd'hui c'est Hanouna qui joue et part, en suivant la carte, à la recherche d'un trésor endormi sur une étagère de sa bibliothèque.


"Voici ce que le jeu a décidé pour moi.

La dame aux camélias d'Alexandre Dumas (fils) est le cadeau de Noël d'un de mes enfants qui trouvait que nous, adultes, n'étions pas assez "intellectuels", cultivés, littéraires...!"


« C'est à ma génération que je m'adresse, à ceux pour qui les théories de M. Voltaire n'existent heureusement plus, à ceux qui, comme moi, comprennent que l'humanité est depuis 15 ans dans un de ses plus audacieux élans. La science du bien et du mal est à jamais acquise ; la foi se reconstruit, le respect des choses saintes nous est rendu, et si le monde ne se fait pas tout à fait bon, il se fait du moins meilleur. Les efforts de tous les hommes intelligents tendent au même but, et toutes les grandes volontés s’attellent au même principe : soyons bons, soyons jeunes, soyons vrais ! »





Hanouna est écrivaine et peintre plasticienne. Ses tableaux, souvent figuratifs, évoquent, entre autre, la sensualité, la féminité, la maternité, l'enfance... et jouent avec les lumières et les perspectives comme des reflets de nos rêves profonds, de nos angoisses.

Pour voir ses tableaux.






in: La part du fabulateur

Un été CLAROrgasmique (13)





Madman Claro « veut des lecteurs un temps festifs. »








in: Funny heart

vendredi 16 juillet 2010

Un été CLAROrgasmique (12)





Madman Claro « n'écoute que son instinct – mais du coup n'entend rien. »








in: Funny heart

jeudi 15 juillet 2010

Angelina's summer diary (2)

Le déluge.

Mais en attendant les trombes d'eau qui se sont écrasées contre mes fenêtres, la pluie qui a fait des claquettes sur le bitume, les gouttes qui ont complaisamment tambouriné toute la journée, en attendant tout cela il a fait chaud.


C'est moite, transpirante, rouge et soufflant comme une libellule asthmatique que je suis arrivée à mon rendez-vous vendredi. J'allais retrouver une copine pour boire un verre, mais elle a envoyé la déesse de l'amour.

Accostée sur le trottoir, l'oeil plissé par le soupçon, la moue incrédule et la cigarette coincée entre deux doigts, elle m'a considérée l'air inquisiteur : « C'est toi Angelina ? »

La déesse de l'amour a une bonne descente de Perrier rondelle, des boucles noires, des sourcils noirs et une bouche rose. Pour ma part, j'ai noyé mon chagrin dans la bière en visionnant des cascades de Vittel, des rivières d'Evian, des torrents de Volvic et des volcans de lave balayant ces images naïves.

Evidemment, je lui ai fait part de mes doléances pour ce qui regarde sa spécialisation et la déesse m'a promis d'étudier mon cas. Le lendemain, pour me venger, j'ai fait manger des brocolis à mon amoureux. Au cas où elle m'oublierait, il faut bien prendre les choses en main.

Ce week-end à Saint-Denis, les Alternatifs ont reformé les rangs et investi l'amphi de la Bourse du Travail pour leur université d'été. Le thème en était "Racisme, discriminations, exclusions, héritage colonial : quartiers populaires et « classes dangereuses » dans le collimateur". Personnellement n'étant alternative que par intermittence, je n'ai assisté qu'à la soirée musicale du 10 juillet réunissant la Compagnie Jolie Môme et ZEP sur la même affiche.

Egale à elle-même, la Compagnie Jolie Môme a chanté dans le soleil couchant et fait tournoyer un drapeau rouge démultiplié par les reflets des parois de verre du bâtiment. Des chansons pour rire, pour réfléchir, pour lever le poing, Adieu le 12, Mac Do Mac Strike, Ya Basta, Debout les femmes et l'indéfectible Sans la nommer qui clôt chaque représentation dans l'émotion et qui s'est achevée dans un tonnerre d'applaudissements à l'évocation de Gaza et de la Palestine.

C'est au son des youyous dyonisiens que ZEP a embrayé. Malheureusement, étant occupée à militer avec des ressortissants de l'Oise, j'ai raté le début. Mais comme j'avais déjà assisté au concert au début de la tournée, déjà à Saint-Denis, à la Belle Etoile, j'ai pu apprécier combien Saïdou, Alee et leurs comparses se sont installés dans leurs rôles respectifs. Après plusieurs dates sur les routes de France, plus détendus, ils avaient l'air sincèrement heureux de jouer, de partager avec un public amoureux et acquis à leur cause.

Deux membres du groupe de rap palestinien Gaza Team étaient présents. Membres à part entière de ZEP, puisqu'ils ont participé à l'album, ils sont venus interpréter Inscris : Je Suis Arabe, le poème de Mahmoud Darwich qui figure sur Nique La France. Le texte, récité alternativement en français par Saïdou et en arabe par Gaza Team, claque dans le silence. Les mots résonnent, graves, sombres, posés. Les mots touchent plus sûrement que les pierres lorsqu'ils sont entendus, car ils sont repris et répétés, traduits et voyagent sans que personne ne puisse les arrêter. Ce soir, nous avons tous écouté.

Gaza Team est revenu faire un jam sur Heureusement Qu'il y a La Famille avant que le concert ne s'achève sur un Nique La France (N.L.F) plus hilare que rageur.

Quelques jours plus tard, on apprenait que le projet de loi sur l'interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics avait été adopté par l'Assemblée Nationale. C'est peut-être l'effet du vertige, mais j'ai l'impression que ces mois et ces mois de débat sur l'identité nationale trouvent enfin leur aboutissement, leur justification dans cet acte politique. Un vote intervenant symboliquement (?) à la veille de la fête nationale qui, comme nous le savons, cette année a redoré le blason des grands dictateurs de la Françafique. Une successions de phénomènes et de symboles qui semble n'offrir qu'une seule lecture possible : aujourd'hui la société est confisquée à ses citoyens.








in: my life

Un été CLAROrgasmique (11)





Madman Claro « effleure le bon sens à rebours. »








in: Funny heart

mercredi 14 juillet 2010

Des "joues-tu ?" en voilà...

L'été, sans quelques jeux à faire sous le parasol en écoutant les cigales à l'heure de la sieste, ce ne serait pas vraiment l'été. Et Mes petites fables sans quelques jeux pour vous régaler entre la machine à café et la pause cigarette au taf, ne serait plus qu'un blog sans saveur, sans joie, ce serait juste un blog quoi !...




Je vous sentais bouillir d'impatience, mes exceptionnels lecteurs, mais le voici enfin le premier jeu. Le but est de reconnaître un court extrait des paroles d'une chanson, de me donner le titre et l'interprète. Pour commencer mollo, je n'ai choisi que des chansons en français. Mais ça ne va pas durer.


1)
« Dernier cri, premiers arrivés
Aurons-nous de l'eau, cet été ?
Tout le monde cherche à s'échapper »


2)
« J'ai fait la saison dans cette boîte crânienne
Tes pensées, je les faisais miennes
T'accaparer, seulement t'accaparer »


3)
« Ou bien, frôlant quelques ronces,
Tu hésites et tu m'attends
En te cachant la figure »


4)
« Un jour je vais m'envoler
A travers le ciel à force de gonfler...
Et je baillerai des éclairs »


5)
« Avec délicatesse, en souplesse, et doigté
Choisissez bien les mots
Dirigez bien vos gestes »


6)
« Moi je mange avec les mains et j'suis comme ça !
J'parle fort et je suis franche, excusez moi !
Finie l'hypocrisie moi, j'me casse de là ! »


7)
« Viens, mais ne viens pas quand je serai seule
Tous les deux on se connaît déjà
On s'est vu de près souviens-toi »



Réponses la prochaine fois.




in: Angelina's musical fantasy

Un été CLAROrgasmique (10)





Madman Claro « va se faire externer d'office. »








in: Funny heart

mardi 13 juillet 2010

Un été CLAROrgasmique (9)





Madman Claro « "Cinq ans pour fabriquer un rectangle de papier? Z'êtes pas prêt de résolver la quadrature du cercle!" (Ma boulangère, hilare) »








in: Funny heart

lundi 12 juillet 2010

Hail from ma discothèque (2)

Si le silence pouvait parler, il aurait sûrement la voix de Carla Picchiantano.

Groupe indie formé en 1993, étrangement français malgré son emploi fréquent de la langue de Shakespeare, Speaking Silence est difficilement classable. A cheval sur les Heavenly voices et le gothique, on lui reconnaît une filiation certaine avec le groupe Cocteau Twins. Une ambiance éthérée, riche en arrangements.

Le duo, formé de Carla Picchiantano donc et d'Alain Grandière, a jusqu'ici donné naissance à trois albums, Insides (1999), The Twilight World (2002) après un premier LP éponyme autoproduit en 1994. Speaking Silence apparaît également dans de nombreuses compilations.

Difficile de trouver leur trace sur le web, à part quelques vidéos si vous consentez à regarder une pochette de disque pendant sept minutes.



Et un live d'une mauvaise qualité sonore.



Sinon vous avez toujours la solution de vous rabattre sur les sites asiatiques où l'on trouve notamment leur très beau et nébuleux premier album en écoute.

Le myspace de Speaking Silence.



in: Gloomy monday

Un été CLAROrgasmique (8)





Madman Claro « a piqué un moustique à son propre jeu. »








in: Funny heart

dimanche 11 juillet 2010

If you will follow me... from Elodie

Voyage, séjour et perdition dans la bibliothèque de mes éblouissants fabulateurs. Afin de passer un été un peu plus léger, je leur ai proposé une chasse au trésor le long de leurs étagères. (Re)découvrir, réveiller une oeuvre endormie. Lui souffler dessus pour chasser la mince couche de poussière, et tourner les pages. S'arrêter au hasard, lire quelques lignes à voix haute. Se donner envie, deviner ce dont il s'agit, la connaître un peu, de loin, aujourd'hui... en attendant demain.

La première à se prêter au jeu est Elodie, que je remercie. Brillant.


« Il n'y avait pas d'étiquette pour en détailler le contenu, il n'y avait rien d'écrit sur les cassettes même : rien d'autre semblait-il que les numéros un à quatre, que Rosamond avait visiblement découpé dans du carton avant de les coller sur les boîtiers en plastique. L'un des boitiers était vide : ou plutôt, au lieu d'une cassette, il ne refermait qu'une petite feuille de papier pelure bien pliée, sur laquelle Rosamond avait griffonné ces mots :

Gill,

Ses cassettes sont pour Imogen... »


La pluie avant qu'elle tombe, Jonathan Coe







in: La part du fabulateur

Un été CLAROrgasmique (7)





Madman Claro « "Attention: Ce jeu est extrêmement addictif. Une fois que vous commencez à jouer vous n’arrêterez plus!" – A votre avis, s'agit-il du fuck-date, des jeux vidéo en odorama ou de Facebook? »








in: Funny heart

samedi 10 juillet 2010

Un été CLAROrgasmique (6)





Madman Claro « aime bien l'intitulé France-Cul - on dirait le nom d'un match de foot où t'as envie que la France perde. »








in: Funny heart

vendredi 9 juillet 2010

Un été CLAROrgasmique (5)





Madman Claro « a encore confondu le slow et le crawl. »








in: Funny heart

jeudi 8 juillet 2010

Angelina's summer diary (1)

Le summer 2010 sera le summer of la Love ou ne sera pas. Cette année encore, lecteurs infatués, j'ai décidé de tenir mon journal de bord durant ces longs mois d'été afin que vous ne manquiez rien de ma vie turbulente. Rappelez-vous l'année dernière, la chose avait déjà été tentée. Vous pouvez en déterrer les vestiges dans la rubrique "my life" de ce blog.

Premier épisode ce soir donc.

Il fait chaud.


Je n'ai pas envie de remuer un seul de mes doigts de pied et ne consent qu'à porter le verre de citronnade, amoureusement préparé par mes soins, à ma bouche.

A part ça, il me semble que je vous avais promis une newsletter... Elle est en gestation.

Mais que vous réserve donc Mes petites fables cet été ? Une "cliquite" quotidienne pour lire les petits statuts que poste l'écrivain Claro sur Facebook. Un privilège, une joie, un honneur. Qu'est-ce qu'il m'a pris de faire ça, moi ? Comme vous l'aurez certainement compris, à la lecture des billets déjà publiés sur le sujet, lecteurs tous près de mon coeur, il ne s'agit en aucun cas de voyeurisme ni d'exhibitionnisme comme semble le penser un commentateur sur Bakchich. Mais tout le monde n'est pas obligé d'adhérer à la démarche... Du moment que j'adhère !

Dans la foulée, une ex-plaie-du-oueb, Sophie, m'a permis de faire amie-ami avec Johan Faerber sur Facebook dont l'intérêt pour la Love semble remplir la plupart des journées, en plus de quelques autres petits travers plus ou moins avouables. Des petits statuts clinquants d'absurde et de joie de vivre. De fait, il est parfaitement notable que le petit statut est en train de devenir un genre littéraire à lui tout seul. Et pas seulement sur Facebook, entendons-nous bien. Cela dit, je dois avouer que je préfère Facebook. Car l'on est obligé d'y être réciproquement amis pour avoir "accès", soyons honnêtes, aux personnes que l'on demande. A la différence de Twitter, où je me suis récemment aperçue à mes dépens que l'on peut être ami avec des gens, leur parler, leur écrire sans qu'ils n'en sachent jamais rien. Etrange ce monde parfois...

Mais le summer 2010 sur Mes petites fables, ce seront aussi des Gloomy Monday extraits de ma discothèque. En évitant les classiques au maximum histoire de vous casser les bollocks menus... Des jeux. Lesquels, je n'en ai encore pas la moindre idée. Une chasse au trésor littéraire. Et c'est déjà pas mal...

Soyez donc contents d'être abonnés à ce blog. Ce n'est pas donné à tout le monde.







in: my life

Un été CLAROrgasmique (4)





Madman Claro « est pour la gratuité des transports amoureux. »





Je me croyais originale à me délecter des petits statuts de Claro sur Facebook, mais je n'étais pas la seule. Pire même, je passe pour quelqu'un de totalement convenu.
http://owni.fr/2010/06/30/spotted-un-ecrivain-sur-facebook/





in: Funny heart

mercredi 7 juillet 2010

Un été CLAROrgasmique (3)

Madman Claro « va jardiner: passer l'artaud, cueillir du genet… »





Claro tient un blog intitulé Le Clavier Cannibale où il évoque au jour le jour sa passion pour la littérature. Ce titre a également été donné à un recueil d'articles publié en 2009.




in: Funny heart

mardi 6 juillet 2010

Un été CLAROrgasmique (2)

Madman Claro « trouve que la formule "oral du bac" ressemble à un anagramme d'actrice porno. »





Claro sort son prochain roman le 18 août de cette année. Intitulé Cosmoz, il se propose de confronter l'univers fantasmagorique du magicien d'Oz à la barbarie du XXème siècle. Enfin, je vous dis ça, c'est ce que j'ai cru comprendre, je ne l'ai pas encore lu...





in: Funny heart

lundi 5 juillet 2010

Hail from ma discothèque (1)

Non, le Gloomy Monday ne se fait pas bronzer entre les doigts de pieds sur une plage des Landes. Fidèle au rendez-vous, il fait le pari d'égayer le début de chacune de vos semaines de vacances. Surtout si vous êtes au bureau à regarder les pales de votre ventilateur tourner dans un silence effrayant.

Pour ne pas déroger à une tradition qui m'enchante et vous comble, mes lecteurs transportés, cet été encore le Gloomy Monday sera thématique ou ne sera pas. Après les chansons déjà connues dans les films (2008), après les prénoms dans les chansons (2009), voici les chansons straight right from la discothèque d'Angelina. Du bien, du bon et surtout du pire...

Bonne semaine tiens !







Les débuts de la petite soeur de Lio à l'époque où elle se faisait appeler LNA. Un titre devenu culte, notamment grâce à la vidéo chique et kitsche de Pierre et Gilles qui ont eu le bon goût de ne jamais lui faire porter de lunettes noires, mais surtout grâce à une chanson écrite par Jacques Duvall et Jay Alanski, qui oscille entre Bardot et Birkin, en plus d'un amateurisme fragile et touchant.





in: Gloomy monday

Un été CLAROrgasmique

Pour passer un été absolument, résolument, divinement, follement Claro, ce n'est pas un, ni deux, ni trois billets par semaine que je vous propose, mais un par jour.

Claro statue. Et ponctue les journées de ses amis de vérités toutes délicieusement bonnes à dire. Ephémères, ses bons mots s'effacent avec les pages d'un Facebook qui se tournent.

Pour les retenir encore un peu et apprendre à regarder de l'autre côté du rêve, ou du cauchemar c'est selon, il m'a autorisée à publier un florilège de ses statuts, aphorismes laconiques, saillies en tous genres.

Ҫa commence aujourd'hui.



Madman Claro « dédie ce statut à tous ceux qui pensent qu'un livre c'est comme un ami : il te donne du feu, il écoute tes conneries, il dit trop rien quand tu l'abîmes. Et puis, quand il se planque, tu peux toujours courir pour le trouver. »





Qui est Claro ?

Ecrivain, traducteur et éditeur connu sous son seul patronyme, Claro a publié une quinzaine d'oeuvres. La plus célèbre étant, je crois, Madman Bovary publiée en 2008, une plongée littérante dans le livre de Flaubert.

Claro dégourdit sa plume prolixe et illumine les murs d'actualité de sa prose et de sa poétique sur Facebook sous le nom de Madman Claro.





in: Funny heart

jeudi 1 juillet 2010

Florence Aubenas fait sa "Tête de Turc" (2/2)

La suite de la rencontre à la librairie Folies d'Encre à Montreuil (93) avec Florence Aubenas lors de la sortie de son livre, Le quai de Ouistreham.


Lire la première partie.



Pour s’immerger dans le quotidien de ces Français d’en bas qui vivent ou survivent avec moins que le Smic, Florence Aubenas s’est inscrite à l’ANPE en s'inventant l’histoire fallacieuse d’une femme qui aurait vécu des années sans revenu auprès de son conjoint, contrainte de trouver du travail suite à une rupture conjugale. Ne pouvant donc prétendre aux allocations chômage, elle devient par la force des choses femme de ménage à Caen où elle s'est installée, « une ville ouvrière surgie du néant. » Ville du débarquement, Caen a été détruite et reconstruite au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale. Son histoire moderne se confond avec celle des grandes industries de l'automobile, l'électronique et de grande entreprises telles Moulinex ou la Société métallurgique de Normandie (SMN) dont vivait, pour une grande part alors, le port de Caen-Ouistreham. « Ces gens gardent un souvenir terrible mais aussi nostalgique de ce passé ouvrier. Les conditions de travail étaient effroyables, les ouvrières avaient des gants en amiante. Aujourd'hui, c’est une ville lessivée. Ils ont mis trois ans à tout effacer de ce passé industriel. Mais le plus terrible c'est que ce qui était normal hier devient le rêve. Lorsque j'ai posé la question "Qu'est-ce que tu voudrais faire ?" au petit ami d'une jeune femme qui travaillait avec moi, j'ai eu la surprise de l'entendre me répondre : "Ouvrier, mais je suis sûr que je n'y arriverai pas." »



ENGRENAGE


Le travail précaire est aujourd’hui une donnée stabilisée dans les statistiques. La précarité n’est plus transitoire, mouvante mais représente un part importante du monde du travail si ce n’est de l’économie. Engrenage dont il est difficile de se dépêtrer, qui vous maintient dans son système plus qu’il ne vous aide à en sortir, le travail précaire est également difficile à pénétrer si l’on est dépourvu de tout. Impossible comme hier d’avoir la volonté, le courage et de retrousser ses manches pour travailler. Durant les six mois qu’ont duré son expérience, Florence Aubenas constate n’avoir gagné que 720 € le mois où elle a le plus travaillé. Cependant, « il faut avoir une voiture sinon on n'a pas le boulot, avoir un portable sinon les employeurs ne peuvent pas vous joindre et même internet. De plus en plus, les gens vont aux Restos du Cœur car il est encore concevable de donner à manger. Mais pour ce qui est de l’indispensable pour rentrer dans un circuit professionnel, il n'y a rien. Il y aurait quelque chose à créer là. »

De plus, « Pôle Emploi valide des heures sous-payées car il y a des taux d'annonces à pourvoir et des statistiques à remplir », explique la journaliste. Les heures de ménages bénéficient d'accords de branche et doivent être normalement payées à plus de 9 € au lieu de 8,71 €. « Et je peux vous dire que pour ces gens, les centimes sont importants. Trois euros, cela compte à la fin du mois. Il n'y a jamais de contrôle des employeurs au nom de l'emploi. La fraude est toujours d'un seul côté. Le fraudeur type, c’est vous et moi. » Cependant Florence Aubenas reconnaît que la réalité du Pôle Emploi, c’est souvent désespoir contre désespoir car les conditions de travail pour les agents sont de plus en plus pénibles.

La précarité s'accentue. En 2000, la durée moyenne d'un CDD était de 6 mois. Aujourd'hui, il est de un mois et moins. Au cours de son expérience, la journaliste a décroché un CDI de deux heures et demi par semaine. Les précaires représentent 20 % de la masse active aujourd'hui. Exploitables et corvéables à merci, ils se doivent de tout accepter, de peur de la radiation d'une part et de peur de laisser la place à ceux qui prétendent au même minimum. L'engrenage est donc parfaitement huilé et ne vise que des cibles faciles, fragilisées et isolées. « Travailleur précaire, on devient invisible, on sort des statistiques. Quand une usine ferme, on ne vous parle pas des intérimaires, ils disparaissent. »




LA RÉVOLTE EST UN LUXE


Lorsqu'on lui pose la question sur la possibilité d'avoir recours à des syndicats, Florence Aubenas décrit la désolation et l'anéantissement du lien social avec beaucoup d'empathie. « Au Pôle Emploi, il y a de la gêne par rapport aux mouvements syndicaux. Il y a une réelle difficulté à relier la situation que l’on vit à un sujet politique. Même précaire, il est difficile de s'y reconnaître car les gens n'ont pas vocation à s’installer dans la précarité. » Les femmes que Florence Aubenas a approchées lui en ont par la suite voulu d'avoir utilisé le terme de "précaire" pour parler d'elles. « "On n'est pas des SDF", m’ont-elle reproché. Or, cette précarité, c'est aujourd’hui la France normale, poursuit-elle. Comment se mobiliser ? Je me suis inscrite à AC à Caen. Cela ne marche pas mal au niveau individuel. Mais l’action collective est plus difficile à mettre en place. C'est quelque chose qui est en train de se réinventer mais pas encore à ce niveau. Malheureusement, la révolte est un luxe. Contre quoi se révolter à six heures du matin dans des locaux vides ? Ces travailleurs sont tiraillés entre deux employeurs, deux contrats et l'important c'est de réussir à boucler une heure. C'est un monde où la révolte n'a pas de prise. Vous ne savez pas auprès de qui protester. La fuite devient le seul recours. Laisser tomber, comme m'a dit une femme "Je me couche". »

Interrogée sur les conclusions qu’elle tire de son expérience, Florence Aubenas évoque d’abord les personnes qu’elle a rencontrées, avec qui elle est restée en contact pour la plupart. « Certaines sont devenues des copines. Je reste souvent longtemps aux mêmes endroits : Outreau, l'Afghanistan, ces gens sont devenus des amis. Il y en a qui ont râlé lorsque je leur ai appris ma véritable identité. Certains l'ont mal pris. Je me suis excusée. »

Ensuite, la professionnelle porte un regard critique sur la journaliste qu’elle est et sur sa profession. « Si j’avais demandé huit pages au Nouvel Obs sur des femmes de ménage, la réponse aurait été "non" car le sujet aurait été jugé larmoyant. Le mot d'ordre d'un rédacteur en chef aujourd'hui est l’optimisme. Du côté des journalistes, on a les torts partagés avec les lecteurs. Pour ma part, je voulais replacer cette expérience dans un débat vivant. Le travail est au centre du débat actuellement. » Florence Aubenas reconnaît que la presse traverse une crise générale qui l’oblige à se demander où elle se situe, et dans quel temps elle écrit. « Mais le livre marche bien. Les gens sont intéressés. Il n'y a pas de bons et de mauvais sujets dans la presse. Un bon journaliste c'est celui qui transmet, c'est un métier de passeur. C'est quelque chose qui fait que vous vous intéressez à autre chose que vous-même. Comme disait Sartre, "je lis les journaux comme des cartes postales qui me sont adressées". »



Le quai de Ouistreham, Florence Aubenas. Éditions de l’Olivier, 2010.


A lire également, un article très intéressant et très instructif sur le phénomène ou le syndrome soulevé par le livre de Florence Aubenas sur le site de l'Acrimed.



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